Historique
Crédit photo : Matthieu Lecouvey – Initial Ingénierie
Histoire du Mémorial
Au lendemain de la fin de la 2ème Guerre Mondiale, alors que les souvenirs de la terrible occupation nazie étreignent encore la population, il est décidé d’ériger un monument à la gloire des jeunes héros tombés à la Ferme de Richemont à Saucats. Cette idée a pris naissance dès les cérémonies de retour des corps à Bordeaux les 21 et 22 avril 1945 au cours de laquelle les jeunes résistants, exhumés de leurs tombes provisoires de Saucats, furent honorés par les institutions de la République retrouvée ainsi que par une immense foule recueillie avant que leurs corps ne soient rendus à leurs familles.
Un Comité de soutien est formé dont M. Lhombreaud assure la présidence. Les démarches entreprises par ce dernier aboutissent à l’autorisation donnée par le ministère de l’intérieur à l’érection d’un monument commémoratif. Pour marquer l’importance de ce dernier il est décidé qu’il rappellera non seulement le souvenir des treize jeunes résistants, mais également celui de tous les résistants du Sud-Ouest recouvrant les départements de la Gironde, des Landes, du Lot-et-Garonne ainsi que des Basses-Pyrénées (aujourd’hui Pyrénées Atlantiques). Selon la loi le monument prend un caractère officiel car il ne peut en être élevé qu’un seul pour chaque région. C’est ainsi que le Monument de la Ferme de Richemont à Saucats est choisi pour symboliser le Mémorial de la Résistance du Sud-Ouest. En ce lieu sont donc honorés tous ceux qui ont résisté à l’envahisseur nazi : les fusillés, les morts en déportation, au combat ou sous la torture ainsi que les suicidés voulant échapper aux aveux extorqués par les sévices endurés.
Dates marquantes pour la construction du mémorial
Décembre 1945 : un concours, ouvert aux architectes, peintres, sculpteurs, dessinateurs et autres artistes, est lancé.
Le 1er juillet 1946 : le jury choisit le projet présenté par A. Mery-Riboulet. Il s’agit d’un obélisque, flanqué de quatre sculptures géantes dont la flèche a une hauteur de 35 mètres et est entourée d’un déambulatoire. De plus amples détails sont donnés sur la page Architecture.
C’est alors que de nombreuses bonnes volontés se manifestent en plus des subventions. A commencer par les services des « Ponts et chaussées » qui vont construire une longue voie d’accès au site, puis de nombreuses entreprises donatrices de matériaux, biens précieux en cette période encore marquée par les restrictions, de dons financiers, ces derniers affluant également de la part de citoyens généreux. C’est ainsi que la construction du Mémorial va voir le jour.
Le 10 septembre 1946 : le Comité du Mémorial demande l’autorisation de construction du monument à la mairie de Saucats.
Le 23 septembre 1946 : la mairie de Saucats autorise la construction.
1948 : début des travaux.
Octobre 1948 : une partie de l’obélisque est élevée et reçoit la première des quatre statues qui doivent orner chacune des faces de cette flèche de béton. Il s’agit de la sculpture symbolisant la « Victoire ». Les trois autres représentent le Courage, la Foi et le Sacrifice.
Tout un symbole pour un monument qui va connaître, malgré les élans de générosité du début, bien des vicissitudes, particulièrement financières. Ces dernières entraînent une révision, à la baisse, du projet initial qui est amputé de son déambulatoire qui devait ceindre l’obélisque (voir « Architecture).
Le 6 juin 1953 : inauguration du Mémorial en présence de toutes les autorités. Le 10 mars 2005 : « … est inscrit en totalité, sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques le monument aux Martyrs de la Résistance du sud-ouest dit Mémorial de la Ferme de Richemont à Saucats (Gironde) »